Tripler votre argent en Colombie !

Tripler votre argent en Colombie, c’est facile ! En voici la preuve :

Triplez votre investissement !
Triplez votre investissement !

 

“Nous sommes de retour !”, “Faites passer l’info !”, “Nouvelles garanties !”, “Triplez votre investissement !”.

Non, il ne s’agit pas d’une arnaque d’investissement d’un système en pyramide, tel celui qui a ruiné des centaines de milliers de petits épargnants il y a quelques années. Cette fois-ci, c’est tout simplement un système de blanchiment d’argent : les trafiquants de drogue ont des milliards de pesos à blanchir. Vous “investissez” 1 million de pesos avec eux. Un an plus tard, votre capital a triplé et vous recevez 3 millions de pesos. Comme cet argent est déclaré, c’est de l’argent maintenant propre. Et les trafiquants ont également reçu 1 million de pesos propres (les vôtres). Tout le monde y gagne !

Pris en flagrant délit !

Cet inconscient a grimpé un pylône d’Electricaribe et est en train d’effectuer une déviation illégale d’électricité :

Vol d’électricité !
Vol d’électricité !

 

Soit il vole le courant au réseau principal ou, le plus probable, il fait une bretelle sur un compteur existant (c’est donc une autre personne qui paiera sa consommation).

Remarquez, il a de la chance : une douzaine de personnes s’électrocutent ainsi chaque année…

 

Qui mangent les billets de 50.000 pesos ?!

Bon, voici qu’on ne peut même plus faire confiance aux DAB (Distributeur Automatique de Billets) en Colombie !

Voici ce qu’un client a reçu d’un DAB de Barranquilla (réseau ATH) jeudi dernier :

Qui a mangé ces billets ?!

 

Il est rassurant de savoir que la banque  (AV Villas) a changé les billets rongés le jour suivant mais, pour l’instant, le mystère reste entier : les billets ont-ils été placés ainsi dans le DAB ou bien un champignon microscopique très virulent les a-t-il consommé en 24 heures (comme cela s’était passé en Biélorussie en 2011) ?

 

“Le jour de la race” (El día de la raza)

Voici une copie du billet que j’avais publié en 2008

 

 

¡Feliz Día de la Raza!

 

Le 12 octobre est célébré “Le jour de la race” en Colombie (et dans la plupart des pays d’Amérique Latine et d’Amérique Centrale).

En effet, le 12 octobre 1492 un certain Christophe Colomb découvrit le “nouveau monde”. Du métissage qui s’ensuivit entre les conquérants et colons espagnols (latins) et la population locale (les indiens américains) allait naitre une nouvelle race : La race latino-américaine. Un nouvelle race qui, au cours des siècles suivants, allait déveloper sa propre identité et sa propre culture.

Le 12 octobre est donc l’occasion pour les latino-américains de fêter leur héritage hispanique et la naissance de leur race.

En Colombie, “Le jour de la race” est simplement un jour férié… Ne vous attendez donc pas à de grandes manifestations de liesse dans les rues.

P.S.: En 2013, le 12 octobre tombe un samedi. C’est donc le lundi suivant (14 octobre) qui est un jour férié en vertu de cette loi.

 

Pourquoi je ne joue pas aux dominos en Colombie

Les dominos sont aux costeños ce que la pétanque est aux méridionaux : une passion.

Dès le vendredi soir, les joueurs s’installent aux terrasses des cantinas. Vous les reconnaîtrez aisément : 4 joueurs installés autour d’une table carrée entourés de leurs supporters, sans oublier un nombre impressionnant de bouteilles de bière sur la table et à leurs pieds. Oh, et les joueurs tiennent leurs sept dominos dans une seule main, comme ceci :

Voici comment tenir ses dominos en Colombie
Voici comment tenir ses dominos en Colombie

 

Mais ils sont surtout reconnaissables au bruit qu’ils font. Il semblerait que le but du jeu soit de fracasser la table en posant chaque domino avec le plus de force possible. On les entend jouer à 200 mètres à la ronde.

Les joueurs s’organisent par équipe de deux et jouent pour de l’argent (le plus souvent pour payer une tournée). Il est dur de concevoir combien ce jeu inoffensif peut déchaîner autant de passion (parfois meurtrière). 

A mesure que la nuit avance, et l’alcool aidant, le ton monte et les insultes fusent. Certains joueurs (ceux qui perdent) questionnent non seulement la capacité des autres joueurs à jouer à ce jeu, mais également la moralité des mères des joueurs qui gagnent. On en vient vite aux mains et aux coups de poing. Avec un peu de chance, les rixes s’arrêtent à ce stade. Mais les couteaux à cran d’arrêt font souvent leur apparition. Et, parfois, de la menace, on passe aux actes.

Surtout, n’essayez-pas de vous interposer entre les joueurs. C’est la pire erreur à faire car ils se retourneront contre vous !

Non, ne pas jouer à ce jeu en Colombie augmente considérablement mes chances de survie en Colombie ! 

P.S. : Les colombiens savent utiliser les armes blanches. Ils ne poignardent pas à l’abdomen ou au thorax (ce qui risque “seulement” de blesser la victime), mais ils visent le cou afin d’être sûr de tuer – en sectionnant la carotide ou la jugulaire.

Barranquilla : centre-ville chaotique, mais sympathique

Depuis plusieurs années, le centre-ville de Barranquilla a été progressivement envahi par des vendeurs ambulants. Il est devenu un labyrinthe de charrettes, étals, tombereaux et éventaires. Jugez-en vous-même :

Centre-ville de Barranquilla
Centre-ville de Barranquilla

 

J’avoue aimer le désordre et la confusion de ce quartier. Oui, bien sûr, il faut faire attention à son portefeuille, mais c’est un quartier coloré et vivant au rythme effréné. De plus, on y trouve absolument de tout, et à des prix dérisoires : fruits et légumes frais – venant directement du potager, articles de cuisine, outillage, livres d’occasion, chemisettes et chaussures de sport (piratées, bien sûr) – je vous défie de ne pas trouver ce que vous êtes venu chercher.

Mais voila, la municipalité est furieuse et cherche à déloger tous ces gens. En effet, ils occupent 25.000 mètres carrés d’espace public, sur les trottoirs et dans les rues-mêmes. Ils sont plus de 9.000  dont un quart ne possèdent même pas de licence. 

J’espère que les autorités n’arriveront pas à les chasser. Ce serait tout un quartier qui perdrait son âme…

(cliquer sur les images pour les agrandir)


Fruits et légumes frais

Le choix est incroyable

Jus de fruits ‘minute’

Tout pour la cuisine !

Payer ses factures avec du retard : un gros risque !

Cet après-midi, mon fournisseur d’accès à l’internet (FAI), Claro (anciennement Telmex), est venu frapper à ma porte. Deux employés venaient me couper l’accès internet, la télévision et la téléphonie car, selon eux, je leur devais de l’argent.

Il faut savoir que, en Colombie, les prestataires de service (FAI, gaz, électricité, eau, etc.) ne plaisantent pas avec les retards de paiements.  Chaque facture mensuelle mentionne une date limite de paiement (normalement, une dizaine de jours après la date de facturation). Deux ou trois jours après cette date limite, leurs employés viennent vous couper le service – aucun préavis, aucune semonce, aucun avertissement (mais dans la pratique, ils vous laissent quand même deux heures pour effectuer le paiement). 

Vérification faite, il s’est avéré que je leur devais effectivement de l’argent. Mea culpa. Je suis donc immédiatement allé à un point de vente pour régler ce que je leur devais. Voici le reçu de mon paiement :

Et oui, vérifiez bien le montant payé (que je leur devais) !
Et oui, vérifiez bien le montant que je leur devais et que j’ai dû payer !

 

Eh oui, vérifiez bien le montant que je leur devais ! Un peso ! (sachant que l’euro vaut en ce moment 2550 pesos, faites le calcul).

J’ai naturellement demandé aux deux hommes s’ils se rendaient compte de l’absurdité de la situation (je sais bien qu’ils ne faisaient que leur devoir). Un peu penauds, ils m’ont expliqué que, pour l’ordinateur, devoir un seul peso ou bien un million de pesos, équivalait à la même chose : un retard de paiement, donc une dette, donc une coupure du service.

Aucune demi-mesure en Colombie ! Je comprends maintenant pourquoi Carlos Slim, le propriétaire de Claro, est le second homme le plus riche de la planète  😮