Interdire le port d’armes : Une mauvaise “bonne idée”…

La combinaison du Nouvel An et de la prise de pouvoir de nouveaux dirigeants élus lors des dernières élections du mois d’octobre est naturellement propice à beaucoup de promesses.

L’une des plus populaires en ce début d’année est celle d’interdire totalement le ports d’armes afin de faire chuter le taux d’homicides en Colombie (ce fut ainsi la première promesse de Gustavo Petro, le nouveau maire de Bogotá, lors de son discours d’investiture il y a quelques jours).

Cette position “anti port d’armes” devient de plus en plus populaire en Colombie alors que cette dernière s’évertue de faire baisser son taux d’homicides national qui, bien qu’il se soit considérablement réduit ces dernières années, reste encore très élevé.

Je rappelle que, en Colombie, ce sont les municipalités qui peuvent interdire (ou permettre) le port d’armes sur leur territoire.

Je devrais applaudir cette mesure car elle pourrait me concerner directement : A Barranquilla, une personne est assassinée  chaque jour (en moyenne). Mais j’ai été séduit par l’argumentation de Elsa Noguera, la nouvelle maire de Barranquilla, qui, elle, ne va pas interdire le port d’armes dans sa ville : 95% des homicides (chiffre vérifié) sont commis avec des armes illégales, c’est à dire par des personnes qui n’ont pas de port d’armes.

D’un côté, pouvoir théoriquement faire baisser le taux d’homicide de quelques points…
De l’autre, retirer à tout le monde le droit de se défendre légitimement avec une arme…

Décidément, ce n’est pas évident !  😕  Qu’en pensez-vous ?

 

Les alizés

Ceux qui suivent ce blog sauront combien je trouve pénible le climat tropical de Barranquilla : Très chaud et très humide – et je ne m’y suis toujours pas habitué (et je doute un jour m’y habituer).

Mais, une fois par an, la nature nous envoie ce qu’elle a trouvé de mieux en matière de climatisation : les vents alizés.

Toujours ponctuels, ils arrivent dès le début du mois de décembre : Timidement pour commencer, s’absentant parfois pour plusieurs jours, mais revenant loyalement pour nous rafraichir durant la journée et la nuit.

Ils soufflent du nord-est et sont donc relativement frais. Attention, le soleil tape toujours aussi fort, mais les alizés rendent la chaleur infiniment plus supportable. Pour ceux d’entre vous qui connaissent la Grèce, les alizés me font penser au “Meltemi”, ce vend du nord qui souffle en été sur les îles de la Mer Égée et rafraichit agréablement l’atmosphère.

Ce sont d’ailleurs les alizés qui ont donné à Barranquilla son surnom de “Arenosa” (la sablonneuse). En effet, ces vent se chargeaient de sable en passant sur les plages de la Mer des Caraïbes et déposaient une fiche couche de sable sur l’ensemble de la ville. Sans oublier de mentionner que le sable en suspension rendait l’air quasi irrespirable et provoquait de nombreuses crises d’asthme… J’écris au passé car, heureusement, la construction d’immeubles de hautes tailles a considérablement réduit cet irritant problème.

L’arrivée des vents alizés coïncide avec le début de la saison sèche : plus de pluie ! Sur La Côte, ils soufflent à une moyenne de 20 km/heure (avec des pointes à 40 km/heure) et sont une bénédiction pour les véliplanchistes – mais beaucoup moins pour les baigneurs car la mer est très agitée, voire dangereuse, en leur saison.

Ils nous quitteront hélas au mois d’avril lorsque débutera la première saison des pluies, mais reviendront fidèlement 8 mois plus tard !

Qui apporte les cadeaux de Noël en Colombie ?

Non, ce ne sont pas les Roi Mages qui, eux, apportent les cadeaux de Noël dans la nuit du 5 au 6 janvier (Épiphanie) en Espagne et dans certains pays d'Amérique Latine (Mexique, Argentine, Uruguay, etc.).

Qui alors ? En Colombie, c'est "El Niño Dios" (connu également sous le nom de "El Niño Jesús") qui apporte les cadeaux de Noël le 25 décembre.

Et le Père Noël dans tout ça ? Son arrivée en Colombie est relativement récente (de par l'influence des États-Unis). D'ailleurs, depuis quelques années, nous assistons à un combat de titans : Le Père Noël contre l'Enfant Jésus. L'issue de ce combat reste très incertaine, car la tradition résiste vaillamment aux assauts d'un Père Noël que beaucoup considèrent comme une création "gringa" purement commerciale.

Pour les traditionalistes, voici une chanson de Noël très populaire en Colombie – mais très triste. Il s'agit d'un dialogue entre une mère et son enfant, ce dernier se demandant pourquoi l'Enfant Jésus ne l'aime plus car il n'a pas reçu de jouets pour Noël (ses parents étant trop pauvres pour lui en offrir) :

 

Mamá, ¿donde están los juguetes?

– Mamá donde están los juguetes? Mamá el niño no los trajo
– será que no vio tu cartita que pusiste en la noche sobre tus chancletitas

– Mamá hoy me siento muy triste, mamá el niño no me quiere
– será que tu hiciste algo malo y el niñito lo supo, por eso no los trajo

Mi amor ya no te sientas triste, mi amor si a tu lado me tienes
y así esperaremos juntos, rezaremos al cielo hasta el año que viene
y así esperaremos juntos, rezaremos al cielo hasta el año que viene

– Mamá donde están los juguetes? Ay mamá el niño no los trajo
– será que no vio tu cartita que pusiste en la noche sobre tus chancletitas

– Mamá hoy me siento muy triste, mamá el niño no me quiere
– será que tu hiciste algo malo y el niñito lo supo, por eso no los trajo

Mi amor ya no te sientas triste, mi amor si a tu lado me tienes
y así esperaremos juntos, rezaremos al cielo hasta el año que viene
y así esperaremos juntos, rezaremos al cielo hasta el año que viene

 

Pour les doux yeux d’une belle colombienne…

Que deux personnes puissent se bagarrer pour les faveurs d’une belle colombienne, c’est monnaie courante en Colombie :mrgreen:

Par contre, je suis tombé de ma chaise en riant après avoir lu ce qui s’est récemment passé à Calamar (Bolivar) :

Deux colombiens en sont venus à se bagarrer à l’arme blanche pour les faveur d’une colombienne de 24 ans…

Le premier attaqua son rival en lui lançant un verre d’acide au visage. Le second riposta avec un marteau et frappa son agresseur plusieurs fois à la tête… El la belle colombienne ne fut pas en reste puisqu’elle s’empara d’un couteau et blessa le premier agresseur au bras.

Les deux hommes échappèrent à la mort de justesse et se retrouvèrent ensemble à l’hôpital…

 

Oh, j’allais oublier : Le premier homme est âgé de 68 ans… Et le second de 79 ans !

Ah, l’amour ! 😀

Article original (en espagnol) ici.

El Día de la Velitas (Le Jour des Petites Bougies) – # 2

Après avoir publié ce premier billet sur "El Día de las Velitas", je descendis dans la rue pour voir ce que mes voisins avaient organisé. Pour être tout à fait honnête, rien de bien spectaculaire, mais au moins ils avaient fait l'effort d'acheter des bougies et des farandoles comme ces photos en témoignent (cliquez sur les photos pour les agrandir) :

 

 

Mais, cerise sur le gâteau, le prêtre de notre paroisse avait organisé une petite procession. La voici :

El Día de la Velitas (Le Jour des Petites Bougies) – # 1

“El Día de las Velitas” (littéralement : Le jour des petites bougies) est une fête très importante en Colombie. Elle est célébrée le 8 décembre (qui est toujours un jour férié), mais les célébrations commencent dès la veille au soir.

Cette fête est en l’honneur de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie (pour ceux d’entre vous qui parlent espagnol, voir ici l’article de Wikipedia). Elle marque également officieusement le début de la période des fêtes de Noël en Colombie.

Le 7 décembre après le coucher du soleil (juste avant l’aube dans la région des Caraïbes), les colombiens placent des bougies, chandelles, lanternes et/ou farandoles sur les rebords de leurs fenêtres, balcons et porches. Sans oublier sur les trottoirs et murets ainsi que dans les parcs et les squares ! Les photos ci-dessous (que je n’ai pas prises) vous donneront un aperçu de cette très jolie tradition (cliquez sur les photos pour les agrandir).

 

 

Bon, la partie “culturelle” de ce billet étant maintenant terminée  😉 , je vais de ce pas descendre dans la rue et prendre quelques photos pour vous donner une idée plus subjective de cette fête…

Catalogues de Noël

Aujourd’hui j’ai reçu un catalogue de Noël…

Vous me direz que, Noël n’étant plus qu’à 6 semaines, il est tout à fait normal de recevoir un catalogue de Noël pour penser aux jouets et aux décorations.

Oui, mais non ! Le premier catalogue des décorations de Noël, je l’ai reçu en septembre – honnêtement !

Et le premier catalogue des jouets de Noël m’est parvenu en octobre…

Ce que j’ai reçu aujourd’hui est le premier catalogue (de plusieurs !) couvrant la nourriture de Noël ! Ce catalogue (Carrefour) est rempli d’images attrayantes de dindes croustillantes farcies, gigots de porc glacés aux prunes et au Porto, galantines de poulet et mangue,  et moult autres victuailles alléchantes qui feraient saliver un ascète.

La logique commerciale derrière cette distribution précoce est la suivante : Pour être sûr de ne pas rater votre repas de Noël, entrainez-vous à en préparer un en novembre ! La cuisinière est donc censée se ruiner une première fois et, que son ballon d’essai ait été probant ou non, elle devra rempiler en décembre.

Ah, la Colombie ! 👿