Toreando la realidad/A l'esquive de la réalité

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Darloup
 
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Toreando la realidad/A l'esquive de la réalité

Message : # 3014Message Darloup »

:fr: (traduction française plus bas)
:es: Por Abelardo De La Espriella

En Colombia, solo en el 2011 se presentaron 8.939 homicidios, 5.542 muertes en accidentes de tránsito, en su mayoría debidas a la irresponsabilidad de tanto borracho al volante; cerca de 30.000 personas fueron desplazadas de sus lugares de origen por actores armados ilegales, y el desastre invernal dejó a 846.952 familias afectadas, por pérdidas agropecuarias, de ganado, de vivienda y demás arandelas.

Entre el 2010 y el 2011 en este país del Sagrado Corazón, más de 7.000 niños y adolescentes fueron víctimas de violencia intrafamiliar. En ese mismo periodo, aproximadamente 800 adultos mayores padecieron maltratos y vejámenes. Los abusadores de mujeres hicieron su agosto para esa época: 30.000 de ellas sufrieron ultrajes inimaginables, sin contar las que murieron a causa de los golpes.

En Colombia, el 39 por ciento de los ciudadanos entre 5 y 64 años de edad no consumen productos lácteos diariamente. Esta proporción es 1 de cada 4 (24.9%), en niños de 5 a 8 años. En el estrato uno el porcentaje es de 43.7%. La desnutrición mata a 5.000 niños al año. Aquí, en “la tierra del olvido”, el 35% de la población sobrevive con menos de $150.000 al mes, mientras que otro 35% hace magia para pagar servicios, arriendo y educación con el salario mínimo.

La cobertura educativa es deficiente, no hay colegios ni universidades para tanta gente. La atención médica quedó en manos de mercaderes de la salud, que solo piensan en facturar y no en curar, como debería ser. Los presupuestos de la salud y la educación están a disposición de los políticos de turno para las fechorías de siempre y aquellas nuevas que puedan presentarse. El 12% de la población ni siquiera tiene algún tipo de afiliación al sistema de salud.

Las ciudades y pueblos de Colombia están a merced de la criminalidad. Por más que el Gobierno Nacional pretenda negarlo, la provincia ha sido cooptada por los grupos armados ilegales, que han reemplazado al Estado y ejercen un poder extraordinario, ante la ceguera conveniente y a veces cómplice de las autoridades. No hay negocio, tienda de barrio, contrato oficial o transacción económica que no pase por las sucias manos de las bacrim.

El hurto, en todas sus modalidades, en las que Colombia por cierto es pionera universal, presentó en el 2011 un incremento del 42%. El pie de fuerza para combatir el delito es cuantitativamente inferior al número de transgresiones a la ley que inundan las calles de esta patria adolorida. Los fiscales y los jueces de la República no dan abasto para iniciar y ejercer la acción penal.

Como si todos los desastres anteriores fueran poca cosa, hay un cáncer que carcome lenta, pero seguramente nuestras instituciones: la corrupción, auspiciada por las mafias politiqueras que ven en los contratos públicos una fuente inagotable de ingresos. El presupuesto municipal, departamental y nacional es la presa sobre la que se cierne la rapiña insaciable de la podredumbre.

No hay derecho a que en un país con tantas tragedias el debate se centre en la conveniencia de las corridas de toros. ¡Qué falta de seriedad! Estamos frente a una discusión que lo único que busca es desviar la atención sobre los problemas sustantivos de esta nación. El tema de los toros es una excusa para expiar las culpas y darle la espalda a realidad.
¿Cuál es la proporción de los toros muertos frente a las personas asesinadas, o secuestradas?

Si los que se rasgan las vestiduras por la prohibición de las corridas fuesen medianamente consecuentes, deberían iniciar una cruzada en defensa de los desvalidos y oprimidos, además de evitar comer carne, los mataderos son peores que las plazas de toros.

Que se acabe el robo y la exclusión, que viva la fiesta brava… ¡y olé!


:fr: Par Abelardo De La Espriella

En Colombie, rien qu'en 2011, il y a eu 8.939 homicides, 5.542 décès dans des accidents de la route (provoqués dans leur majorité par des ivrognes au volant); environ 30.000 personnes ont été déplacées de leurs lieux d'origine par des groupes armés illégaux, et la catastrophe hivernale a touché 846.952 familles : pertes agricoles, de bétail et/ou de logement.

Entre 2010 et le 2011 dans ce pays du Sacré Coeur, plus de 7.000 enfants et adolescents ont été victimes de violence intra-familiale. Durant cette même période, environ 800 personnes du 3ème âge ont souffert de mauvais traitements et de vexations. Quant à la violence envers les femmes, 30.000 d'entre elles ont souffert d'abus inimaginables, sans compter celles qui sont mortes après avoir été tabassées.

En Colombie, 39 pour cent des habitants entre 5 et 64 ans ne consomment pas de produits laitiers quotidiennement. Ce pourcentage est de 24,9% chez les enfants entre 5 et 8 ans (c'est à dire un enfant sur quatre). Dans la première strate sociale ("estrato uno"), le pourcentage est de de 43,7%. La malnutrition tue 5.000 enfants par an. Ici en Colombie, dans « la terre de l'oubli », 35% de la population survit avec moins de 150.000 pesos par mois, tandis que 35% supplémentaires font des miracles pour pouvoir payer l'eau, l’électricité, le gaz, le loyer et l'éducation de leurs enfants avec leur salaire minimum.

La couverture éducative est déficiente, il n'y a pas assez de collèges et d'universités pour tout le monde. Les soins médicaux sont entre les mains de "marchand de la santé" qui ne pensent qu'à facturer et non pas à soigner. Les budgets de la santé et de l'éducation sont à la disposition des politiciens pour leurs combines de toujours. 12% de la population n'a aucune couverture médicale.

Les villes et les villages de la Colombie sont à la merci de la criminalité. Pour autant que le Gouvernement National le nie, le pays a été coopté par les groupes armés illégaux qui ont remplacé à l'État et exercent un pouvoir extraordinaire face à la cécité opportune, et parfois complice, des autorités. Il n'y a pas d'entreprise, de magasin de quartier, de contrat officiel ou de transaction économique qui ne passe pas par les mains sales des bacrim (bandes criminelles).

Ces vols généralisés à grande échelle, tous larcins confondus, et pour lesquels la Colombie reste le leader mondial dans ce triste domaine, ont augmenté de 42% en 2011. Les ressources humaines pour combattre ces crimes sont quantitativement inférieures au nombre de transgressions à la loi qui inondent les rues de ce pays qui souffre. Les procureurs et les juges de la République sont trop débordés pour entamer (et instruire) des actions pénales.

Comme si toutes les catastrophes précédentes n'étaient pas suffisantes, il y a un également cancer qui ronge lentement, mais sûrement, nos institutions : la corruption, encouragée et contrôlée par les politiciens mafieux qui voient dans les contrats publics une source inépuisable de recettes. Les budgets municipaux, départementaux et le budget national sont les proies sur lesquelles se nourrit la rapine insatiable de la pourriture.

Il n'est pas jusque que, dans un pays avec autant de tragédies, le débat se recentre maintenant sur la pertinence des corridas de taureaux. Quel manque de sérieux ! Nous sommes maintenant face à un débat qui cherche uniquement à noyer le poisson et pour éviter de parler des très graves problèmes de cette nation. Parler des taureaux est tout bonnement une excuse pour tourner le dos à réalité. Combien de taureaux ont été tués en comparaison avec les personnes assassinées ou kidnappées ?

Si ceux qui sont bouleversés par l'interdiction des corridas étaient fidèles à leurs propres principes, ils devraient prendre les armes en défense des dévalisés et des opprimés. De plus, ils devraient cesser de manger de la viande - les abattoirs sont bien pires que les arènes.

À bas le vol et l'exclusion, vive la corrida... et olé!

Fuente/Source : http://www.elheraldo.co/opinion/columni ... idad-54092
¡El riesgo es que te quieras quedar! ¡Lo sé, porque me quedé!
Le risque est d'y vouloir rester ! Je le sais, parce que j'y suis resté !
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