Sécurité en Colombie (vos opinions)
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Sécurité en Colombie (vos opinions)
La question de la sécurité en Colombie est tout à fait légitime. Que l’on désire y passer quelques semaines de vacances ou bien, ayant été séduit par le pays, s’y installer.
Avouons-le, et acceptons-le, la Colombie a mauvaise presse en France :
Risques de kidnapping, risques d’être agressé, risques de se faire voler, et même risques de se faire tuer.
Voici d’ailleurs ce qu’en pense le Ministère des Affaires étrangères sur son site Web :
“La sécurité en Colombie s’est considérablement améliorée depuis 2001. Toutefois, la Colombie reste un pays dangereux (17 198 homicides en 2007). S’il convient de distinguer les risques liés à la violence politique (surtout dans les campagnes isolées, par ailleurs affectées par les mines anti-personnel) de la criminalité de droit commun, les délinquants locaux n’hésitent pas à s’en prendre, parfois violemment, aux ressortissants étrangers.
D’une façon générale, la plupart des agressions visant nos compatriotes et signalées à notre ambassade ces dernières années avaient été exécutées à main armée. Qui plus est, la majorité de ces incidents se sont produits dans des zones du pays que les victimes considéraient comme sûres. Il convient donc de ne jamais perdre de vue que la situation sécuritaire évolue constamment en Colombie et que les étrangers y constituent des cibles de choix pour la délinquance, même dans des régions, dans des villes ou dans des quartiers réputés plus tranquilles que d’autres. “
Voici maintenant leur analyses des risques dans les grandes villes :
"Si le taux de criminalité dans les zones résidentielles de quelques grandes villes colombiennes se rapproche désormais, parfois, des standards mondiaux, il est toujours beaucoup plus élevé dans les arrondissements plus populaires. Il est donc formellement déconseillé de visiter ces quartiers pauvres.
La plupart des agressions enregistrées en Colombie contre des Français sont commises dans les grandes villes. Il s’agit, par exemple :
- de vols à l’arraché (de sacs, de téléphones portables...)
- de vols avec ruse (les touristes sont attirés sous un prétexte fallacieux, souvent par de faux policiers, dans un lieu écarté où ils sont dépouillés sous la menace d’une arme ou d’une arrestation)
- d’agression à la scopolamine ou toute autre drogue similaire qui, versée dans une boisson ou sur de la nourriture, glissée dans une cigarette, une gomme à mâcher, voire soufflée au visage (souvent par un passant qui demande son chemin), cause une perte de volonté, de conscience et une amnésie temporaire
- d’attaques à main armée, par exemple aux feux rouges, mais aussi dans les hôtels (des délinquants se mêlent aux clients en prenant une chambre, puis, de jour comme de nuit, neutralisent les vigiles et les dispositifs de sécurité pour dépouiller tous les hôtes de l’établissement)
- d’enlèvements express, au cours duquel la victime est dépouillée, puis contrainte à faire le tour des distributeurs automatiques de billets pour épuiser le crédit de sa carte bancaire, voire à conduire ses ravisseurs à son domicile ou sur son lieu de travail. Ces agressions sont commises le plus souvent à la faveur d’un trajet en taxi hélé dans la rue ou après un retrait d’argent liquide
- d’enlèvements, certes moins fréquents que par le passé, mais toujours nombreux en Colombie (800 cas en 2005, 687 en 2006). Plusieurs citoyens français ont été enlevés dans ce pays au cours des dernières années
A ces phénomènes provoqués par la criminalité de droit commun viennent s’ajouter ceux engendrés par la violence politique.
Toutes les grandes villes colombiennes ont été la cible d’attentats à l’explosif au cours des dernières années, y compris Bogota et Cali. Ces incidents ont été particulièrement fréquents, en 2006 et 2007, à Buenaventura et à Neiva."
Voici enfin leurs conseils :
"
- Ne jamais partir à l’aventure. Les adeptes du cyclotourisme, de l’auto-stop, du camping (et des camping-cars), des voyages inter-urbains par bus, comme tous les amateurs de sensations fortes et de terres vierges sont invités à choisir une autre destination. Ceux de nos compatriotes qui envisagent de traverser le Continent américain du nord au sud (ou l’inverse) sont également invités à bien planifier leur itinéraire : trop souvent, ils découvrent au dernier moment que leur périple les oblige à traverser toute la Colombie, en raison de l’indisponibilité des liaisons maritimes entre le Panama et l’Equateur
- Toujours faire preuve de vigilance et rester attentif à son environnement immédiat
- Ne jamais résister à une agression. Même un banal vol à l’arraché peut tourner à la tragédie si son auteur, souvent armé, prend peur ou s’irrite de la mauvaise volonté de sa victime. Il convient, autant que possible, de rester calme, de garder ses mains bien en évidence et de ne pas faire de geste brusque. Disposer en permanence sur soi d’une somme modique (l’équivalent en monnaie locale d’environ 50 euros) peut en outre éviter que la déception de l’agresseur se retourne contre sa victime trop désargentée
- Limiter les déplacements nocturnes. Dans tous les cas, il convient d’éviter de se déplacer seul le soir, y compris dans les grandes villes et surtout dans les quartiers abritant restaurants et boîtes de nuit
- Les déplacements inter-urbains par la route sont à proscrire, surtout de nuit, sauf sur certains itinéraires très particuliers
- Ne jamais porter d’objet de valeur (bijoux, caméras, etc.). D’une manière générale, il convient d’observer la plus grande discrétion possible et de ne pas exhiber de signes extérieurs de richesse (y compris une simple carte de crédit)
- Manier avec précaution ses moyens de paiement. Les chèques de voyage ne sont presque jamais acceptés en Colombie et il est dangereux de porter sur soi de trop grosses sommes d’argent liquide. Il est certes possible de payer par carte de crédit dans la plupart des commerces et des hôtels des grandes villes, mais il convient alors de prendre garde aux tentatives de « clonage » , dont nos compatriotes sont régulièrement victimes, y compris dans des établissements a priori tout à fait respectables (il convient de ne jamais perdre de vue sa carte et de conserver tous les reçus de paiement). Il est conseillé de ne retirer de l’argent qu’en plein jour, dans des distributeurs installés dans des endroits fréquentés, de préférence des quartiers résidentiels et des centres commerciaux, notamment pour minimiser le risque d’ « enlèvement express »
- Ne jamais accorder sa confiance à mauvais escient. Les agressions et les vols les plus graves visant des étrangers dans ce pays sont commis par des délinquants connus, souvent de fraîche date, de la victime
- Ne pas perdre de vue ses bagages, notamment dans les halls d’hôtels, les gares routières et les aéroports. Outre le risque d’un simple vol, il est toujours possible que des produits prohibés soient glissés dans les valises d’un voyageur négligent
- Ne jamais consommer, acquérir et encore moins tenter d’importer ou d’exporter des produits stupéfiants. En Colombie, les peines de prison pour les candidats au trafic de drogue sont lourdes et les conditions d’incarcération sont rudes. On notera également que même si certains produits dérivés de la feuille de coca (notamment les sachets pour infusion) sont en vente libre dans ce pays, ils sont formellement interdits en France et dans de nombreux pays de la région. En 2004, deux de nos compatriotes en transit dans un aéroport sud-américain ont ainsi été détenus pendant plusieurs semaines parce qu’ils transportaient des feuilles de coca séchées
- Ne pas se livrer à des actes de pédophilie, sévèrement réprimés en Colombie. Pour mémoire, un Français qui commet un crime à l’étranger peut être poursuivi en France (art.113-6 et 227-27-1du Code pénal). Il en est de même pour un étranger résidant habituellement en France (art.222-22 du Code Pénal).
être toujours porteur d’une photocopie de ses documents d’identité
- Laisser ses coordonnées et son itinéraire à l’Ambassade de France, par le biais du formulaire disponible sur le site internet de cette dernière
"
Je vous conseille d'ailleurs vivement de visiter cette page web mais, pour être honnête, je pense que vous n’aurez plus envie d’aller en Colombie après l’avoir lue !
Alors, quand est-il de la réalité ? Ces conseils et cette analyse des risques sont-ils trop prudents ?
Quelles sont vos propres témoignages ? Comment avez-vous vécu la sécurité en Colombie ? Quelles mesures de sécurité, vigilance ou prudence avez-vous prises ?
Avouons-le, et acceptons-le, la Colombie a mauvaise presse en France :
Risques de kidnapping, risques d’être agressé, risques de se faire voler, et même risques de se faire tuer.
Voici d’ailleurs ce qu’en pense le Ministère des Affaires étrangères sur son site Web :
“La sécurité en Colombie s’est considérablement améliorée depuis 2001. Toutefois, la Colombie reste un pays dangereux (17 198 homicides en 2007). S’il convient de distinguer les risques liés à la violence politique (surtout dans les campagnes isolées, par ailleurs affectées par les mines anti-personnel) de la criminalité de droit commun, les délinquants locaux n’hésitent pas à s’en prendre, parfois violemment, aux ressortissants étrangers.
D’une façon générale, la plupart des agressions visant nos compatriotes et signalées à notre ambassade ces dernières années avaient été exécutées à main armée. Qui plus est, la majorité de ces incidents se sont produits dans des zones du pays que les victimes considéraient comme sûres. Il convient donc de ne jamais perdre de vue que la situation sécuritaire évolue constamment en Colombie et que les étrangers y constituent des cibles de choix pour la délinquance, même dans des régions, dans des villes ou dans des quartiers réputés plus tranquilles que d’autres. “
Voici maintenant leur analyses des risques dans les grandes villes :
"Si le taux de criminalité dans les zones résidentielles de quelques grandes villes colombiennes se rapproche désormais, parfois, des standards mondiaux, il est toujours beaucoup plus élevé dans les arrondissements plus populaires. Il est donc formellement déconseillé de visiter ces quartiers pauvres.
La plupart des agressions enregistrées en Colombie contre des Français sont commises dans les grandes villes. Il s’agit, par exemple :
- de vols à l’arraché (de sacs, de téléphones portables...)
- de vols avec ruse (les touristes sont attirés sous un prétexte fallacieux, souvent par de faux policiers, dans un lieu écarté où ils sont dépouillés sous la menace d’une arme ou d’une arrestation)
- d’agression à la scopolamine ou toute autre drogue similaire qui, versée dans une boisson ou sur de la nourriture, glissée dans une cigarette, une gomme à mâcher, voire soufflée au visage (souvent par un passant qui demande son chemin), cause une perte de volonté, de conscience et une amnésie temporaire
- d’attaques à main armée, par exemple aux feux rouges, mais aussi dans les hôtels (des délinquants se mêlent aux clients en prenant une chambre, puis, de jour comme de nuit, neutralisent les vigiles et les dispositifs de sécurité pour dépouiller tous les hôtes de l’établissement)
- d’enlèvements express, au cours duquel la victime est dépouillée, puis contrainte à faire le tour des distributeurs automatiques de billets pour épuiser le crédit de sa carte bancaire, voire à conduire ses ravisseurs à son domicile ou sur son lieu de travail. Ces agressions sont commises le plus souvent à la faveur d’un trajet en taxi hélé dans la rue ou après un retrait d’argent liquide
- d’enlèvements, certes moins fréquents que par le passé, mais toujours nombreux en Colombie (800 cas en 2005, 687 en 2006). Plusieurs citoyens français ont été enlevés dans ce pays au cours des dernières années
A ces phénomènes provoqués par la criminalité de droit commun viennent s’ajouter ceux engendrés par la violence politique.
Toutes les grandes villes colombiennes ont été la cible d’attentats à l’explosif au cours des dernières années, y compris Bogota et Cali. Ces incidents ont été particulièrement fréquents, en 2006 et 2007, à Buenaventura et à Neiva."
Voici enfin leurs conseils :
"
- Ne jamais partir à l’aventure. Les adeptes du cyclotourisme, de l’auto-stop, du camping (et des camping-cars), des voyages inter-urbains par bus, comme tous les amateurs de sensations fortes et de terres vierges sont invités à choisir une autre destination. Ceux de nos compatriotes qui envisagent de traverser le Continent américain du nord au sud (ou l’inverse) sont également invités à bien planifier leur itinéraire : trop souvent, ils découvrent au dernier moment que leur périple les oblige à traverser toute la Colombie, en raison de l’indisponibilité des liaisons maritimes entre le Panama et l’Equateur
- Toujours faire preuve de vigilance et rester attentif à son environnement immédiat
- Ne jamais résister à une agression. Même un banal vol à l’arraché peut tourner à la tragédie si son auteur, souvent armé, prend peur ou s’irrite de la mauvaise volonté de sa victime. Il convient, autant que possible, de rester calme, de garder ses mains bien en évidence et de ne pas faire de geste brusque. Disposer en permanence sur soi d’une somme modique (l’équivalent en monnaie locale d’environ 50 euros) peut en outre éviter que la déception de l’agresseur se retourne contre sa victime trop désargentée
- Limiter les déplacements nocturnes. Dans tous les cas, il convient d’éviter de se déplacer seul le soir, y compris dans les grandes villes et surtout dans les quartiers abritant restaurants et boîtes de nuit
- Les déplacements inter-urbains par la route sont à proscrire, surtout de nuit, sauf sur certains itinéraires très particuliers
- Ne jamais porter d’objet de valeur (bijoux, caméras, etc.). D’une manière générale, il convient d’observer la plus grande discrétion possible et de ne pas exhiber de signes extérieurs de richesse (y compris une simple carte de crédit)
- Manier avec précaution ses moyens de paiement. Les chèques de voyage ne sont presque jamais acceptés en Colombie et il est dangereux de porter sur soi de trop grosses sommes d’argent liquide. Il est certes possible de payer par carte de crédit dans la plupart des commerces et des hôtels des grandes villes, mais il convient alors de prendre garde aux tentatives de « clonage » , dont nos compatriotes sont régulièrement victimes, y compris dans des établissements a priori tout à fait respectables (il convient de ne jamais perdre de vue sa carte et de conserver tous les reçus de paiement). Il est conseillé de ne retirer de l’argent qu’en plein jour, dans des distributeurs installés dans des endroits fréquentés, de préférence des quartiers résidentiels et des centres commerciaux, notamment pour minimiser le risque d’ « enlèvement express »
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- Ne pas perdre de vue ses bagages, notamment dans les halls d’hôtels, les gares routières et les aéroports. Outre le risque d’un simple vol, il est toujours possible que des produits prohibés soient glissés dans les valises d’un voyageur négligent
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"
Je vous conseille d'ailleurs vivement de visiter cette page web mais, pour être honnête, je pense que vous n’aurez plus envie d’aller en Colombie après l’avoir lue !
Alors, quand est-il de la réalité ? Ces conseils et cette analyse des risques sont-ils trop prudents ?
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¡El riesgo es que te quieras quedar! ¡Lo sé, porque me quedé!
Le risque est d'y vouloir rester ! Je le sais, parce que j'y suis resté !
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Sécurité en Colombie (vos opinions)
Il est certain que le site du MAE a pour but de couvrir les autorités françaises consulaires : "s'il vous arrive quelque chose ne vous en prenez qu'à vous-même, nous vous avions prévenu".
A bon entendeur salut !
La seule fois où j'ai prévenu l'Ambassade de France à Bogota de mes déplacements, dans une petite ville à 50 km à l'Est de Bogota, on m'a prévenu : "c'est à vos risques et périls". Finalement tout s'est bien passé même si la présence intermittente de l'Armée colombienne dans cette petite ville laissait entrevoir des "problèmes" dans les environs.
Le fait que le site du MAE grossisse le trait ne doit pas cacher qu'il faut prendre un minimum de précautions : ne pas se promener n'importe où, ne pas donner la papaye ("dar la papaya").
A bon entendeur salut !
La seule fois où j'ai prévenu l'Ambassade de France à Bogota de mes déplacements, dans une petite ville à 50 km à l'Est de Bogota, on m'a prévenu : "c'est à vos risques et périls". Finalement tout s'est bien passé même si la présence intermittente de l'Armée colombienne dans cette petite ville laissait entrevoir des "problèmes" dans les environs.
Le fait que le site du MAE grossisse le trait ne doit pas cacher qu'il faut prendre un minimum de précautions : ne pas se promener n'importe où, ne pas donner la papaye ("dar la papaya").
- Darloup
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C’est vrai, les conseils sur le site du MAE peuvent être un peu débiles ! A les entendre, on ne devrait que se rendre dans les quatre principales villes du pays (Bogotá, Medellin, Cali ou Barranquilla) et on ne devrait jamais quitter son hôtel !Il est certain que le site du MAE a pour but de couvrir les autorités françaises consulaires : "s'il vous arrive quelque chose ne vous en prenez qu'à vous-même, nous vous avions prévenu".
Absolument !Le fait que le site du MAE grossisse le trait ne doit pas cacher qu'il faut prendre un minimum de précautions : ne pas se promener n'importe où, ne pas donner la papaye ("dar la papaya").
Personnellement, les seules précautions que je prends sont les suivantes :
- Ne pas afficher des «signes extérieurs de richesse ». Comme une gourmette en or à son poignet (ou une bague en diamant pour une femme), porter son appareil de photo autour du cou, etc.
- Eviter les quartiers « mal famés », surtout après 10 heures du soir
En gros, comme tu l'as écrit, le fameux proverbe colombien « No dar papaya », c'est-à-dire ne pas se démarquer pour ne pas donner à des voyous des raisons de vous agresser.
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Le risque est d'y vouloir rester ! Je le sais, parce que j'y suis resté !
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Sécurité en Colombie (vos opinions)
A mon avis ces préoccupations sécuritaires sont au mieux un peu idiotes (pour tout le monde), au pire peut-être bien quelque peu intéressées (pour certains). Je tente de m'expliquer :
- idiotes ? et bien parce que les notions de sécurité et/ou de risque sont éminemment relatives selon les époques, les lieux, les cultures, les tempéraments, les circonstances etc. Ainsi lorsque le médecin du travail de ma boite me demandait, un peu interloqué, si "ce n'était pas dangereux de me rendre à Bogota" je lui répondait quelque chose comme "et bien, certainement plus qu'à Copenhague... mais beaucoup moins qu'à Bagdad". Bref ce n'est qu'un point de vue subjectif ! Ceci dit, je souscris au fait qu'il faille être prudent, mais ni plus ni moins !
- intéressées ? et bien c'est le libraire de Tiempos Futuros à Bogota, la seule (et très bonne) librairie française de la capitale à ma connaissance, qui me disait qu'à son avis personne chez les français détachés en Colombie (et surtout pas les fonctionnaires de l'ambassade etc) n'irait songer à diffuser l'opinion saugrenue selon laquelle "ben ma foi, il n'y a tant de risques que cela". Et savez-vous pour quelle raison (toujours selon mon libraire) ? et bien parce que ces personnes bénéficieraient de primes de risques tout à fait substantielles en acceptant le détachement en Colombie. Alors on peut concevoir qu'intentionnellement ou non, ce ne soit pas dans leur intérêt de contribuer à modifier l'image épouvantable de ce pays...
Bien entendu, cela se discute mais enfin c'est ce que j'en pense en gros. La Colombie et les Colombiens ont des tas de travers pénibles (comme tout pays et ses citoyens), à commencer par leur invraisemblable nationalisme (mais c'est une autre histoire...) mais je comprends qu'ils supportent mal cette imagerie catastrophiste qu'on leur renvoie en permanence. C'est vraiment insupportable !
- idiotes ? et bien parce que les notions de sécurité et/ou de risque sont éminemment relatives selon les époques, les lieux, les cultures, les tempéraments, les circonstances etc. Ainsi lorsque le médecin du travail de ma boite me demandait, un peu interloqué, si "ce n'était pas dangereux de me rendre à Bogota" je lui répondait quelque chose comme "et bien, certainement plus qu'à Copenhague... mais beaucoup moins qu'à Bagdad". Bref ce n'est qu'un point de vue subjectif ! Ceci dit, je souscris au fait qu'il faille être prudent, mais ni plus ni moins !
- intéressées ? et bien c'est le libraire de Tiempos Futuros à Bogota, la seule (et très bonne) librairie française de la capitale à ma connaissance, qui me disait qu'à son avis personne chez les français détachés en Colombie (et surtout pas les fonctionnaires de l'ambassade etc) n'irait songer à diffuser l'opinion saugrenue selon laquelle "ben ma foi, il n'y a tant de risques que cela". Et savez-vous pour quelle raison (toujours selon mon libraire) ? et bien parce que ces personnes bénéficieraient de primes de risques tout à fait substantielles en acceptant le détachement en Colombie. Alors on peut concevoir qu'intentionnellement ou non, ce ne soit pas dans leur intérêt de contribuer à modifier l'image épouvantable de ce pays...
Bien entendu, cela se discute mais enfin c'est ce que j'en pense en gros. La Colombie et les Colombiens ont des tas de travers pénibles (comme tout pays et ses citoyens), à commencer par leur invraisemblable nationalisme (mais c'est une autre histoire...) mais je comprends qu'ils supportent mal cette imagerie catastrophiste qu'on leur renvoie en permanence. C'est vraiment insupportable !
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Humm...
Je suis d’accord.Les notions de sécurité et/ou de risque sont éminemment relatives selon les époques, les lieux, les cultures, les tempéraments, les circonstances etc.
Et comment définis-tu ta propre notion d’être prudent en Colombie ? (bien naturellement, en relation avec les époques, les lieux, les cultures, les tempéraments, les circonstances, etc.)Ceci dit, je souscris au fait qu'il faille être prudent, mais ni plus ni moins !
La plupart des Colombies pensent : "J’aime mon pays, mais je vis dans un pays de merde" - donc, la quadrature du cercle pour eux ?à commencer par leur invraisemblable nationalisme (mais c'est une autre histoire...)
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Sécurité en Colombie (vos opinions)
Je viens de trouver ce qui suit sur le forum du Routard... C'est donc pas moi qui cause! mais ça pourrait faire causer... Moi je dirais simplement que ce pays c'est certes pas le club Med. mais que c'est plus intéressant aussi et enfin que le risque (contrôlé) c'est aussi la vie !
"Pour conclure, une dernière réponse sur la dangerosité comparée de ces différents pays.
Caracas est sans aucun doute la ville sud-américaine la plus dangereuse actuellement. C'est vrai.
En revanche, l'Equateur est un pays extrêmement tranquille, incomparable avec la Colombie. Le niveau de violence et de risque y est bien plus proche de l'Europe occidentale que de la Colombie.
Quant au Brésil, je ne me prononcerai pas, je ne connais que quelques villes, le pays est immense et mon dernier séjour date un peu.
L'argument de l'agression possible en France est évidemment spécieux et absurde.
On peut se faire agresser même à Lausanne ou Genève, la question n'est pas là.
La fréquence des violences aux personnes en Colombie et en France est tout simplement incomparable. C'est le quotidien des Colombiens, pas le nôtre, pourquoi le nier ?
Et encore, je ne parle pas de la guerre, qui est une autre question, elle aussi importante si l'on parle de violence et de sécurité en Colombie.
(quoiqu'on sait bien que dans l'histoire récente de ce pays, le narco-trafic, les paramilitaires, la gueriila, la délinquance urbaine ne sont évidemment pas des problèmes étanches, bien au contraire)
La Colombie est un des pays les plus violents du monde.
Les Colombiens qui luttent actuellement pour la paix, pour la reconnaissance des dizaines de milliers de disparus du fait de l'Etat, et des paramilitaires depuis 15 ans, pour qu'on connaisse l'existence des "falsos positivos" (que les différentes manifestations du 6 mars partout dans le monde ont notamment tenté de dénoncer) n'ont aucune envie que l'on dise de leur pays : tout va bien.
Ce regard tourisitique et superficiel me révolte.
D'autant que les Colombiens en question, qui n'ont pas de vigiles à leurs portes ni de chauffeur, sont les premièresi victimes de la violence endémique qui touche leur pays.
C'est le quotidien des Colombiens, les touristes ne sont pas particulièrement visés, ils le sont aussi. Le temps de séjour, la peur et le retour dans les hôtels dès 18h00 pour bcp d'entre eux, fait que une partie des touristes, est épargné, alors que presque aucun Colombien ne l'est.
Pour avoir rencontré bcp de touristes du fait de mon travail, aussi bien à Cartagena, qu'à Bogota ou Pereira, je peux dire que le taux de touristes ayant connu des problèmes est bcp bcp plus élevé que ce que ce forum "Colombie vue par Disney" laisse penser. Ils n'en parlaient pas tout de suite, ne voulaient pas dramatiser, mais ils étaient vraiment nombreux, j'insiste. "
"Pour conclure, une dernière réponse sur la dangerosité comparée de ces différents pays.
Caracas est sans aucun doute la ville sud-américaine la plus dangereuse actuellement. C'est vrai.
En revanche, l'Equateur est un pays extrêmement tranquille, incomparable avec la Colombie. Le niveau de violence et de risque y est bien plus proche de l'Europe occidentale que de la Colombie.
Quant au Brésil, je ne me prononcerai pas, je ne connais que quelques villes, le pays est immense et mon dernier séjour date un peu.
L'argument de l'agression possible en France est évidemment spécieux et absurde.
On peut se faire agresser même à Lausanne ou Genève, la question n'est pas là.
La fréquence des violences aux personnes en Colombie et en France est tout simplement incomparable. C'est le quotidien des Colombiens, pas le nôtre, pourquoi le nier ?
Et encore, je ne parle pas de la guerre, qui est une autre question, elle aussi importante si l'on parle de violence et de sécurité en Colombie.
(quoiqu'on sait bien que dans l'histoire récente de ce pays, le narco-trafic, les paramilitaires, la gueriila, la délinquance urbaine ne sont évidemment pas des problèmes étanches, bien au contraire)
La Colombie est un des pays les plus violents du monde.
Les Colombiens qui luttent actuellement pour la paix, pour la reconnaissance des dizaines de milliers de disparus du fait de l'Etat, et des paramilitaires depuis 15 ans, pour qu'on connaisse l'existence des "falsos positivos" (que les différentes manifestations du 6 mars partout dans le monde ont notamment tenté de dénoncer) n'ont aucune envie que l'on dise de leur pays : tout va bien.
Ce regard tourisitique et superficiel me révolte.
D'autant que les Colombiens en question, qui n'ont pas de vigiles à leurs portes ni de chauffeur, sont les premièresi victimes de la violence endémique qui touche leur pays.
C'est le quotidien des Colombiens, les touristes ne sont pas particulièrement visés, ils le sont aussi. Le temps de séjour, la peur et le retour dans les hôtels dès 18h00 pour bcp d'entre eux, fait que une partie des touristes, est épargné, alors que presque aucun Colombien ne l'est.
Pour avoir rencontré bcp de touristes du fait de mon travail, aussi bien à Cartagena, qu'à Bogota ou Pereira, je peux dire que le taux de touristes ayant connu des problèmes est bcp bcp plus élevé que ce que ce forum "Colombie vue par Disney" laisse penser. Ils n'en parlaient pas tout de suite, ne voulaient pas dramatiser, mais ils étaient vraiment nombreux, j'insiste. "
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Commentaire très intéressant – merci de l’avoir posté !
Bien sûr la Colombie est un pays dangereux. Les "apologistes" de la Colombie qui prétendent que ce n’est pas le cas ne rendent pas service à ce pays.
Quelques pensées :
Que l’on aime ou pas le président Alvaro Uribe, il faut admettre que la majorité des colombiens se sentent plus rassurés en 2009 qu’avant 2002 (date à laquelle il fut élu). C’est d’ailleurs pourquoi, en dépit des récents scandales financiers, il jouit toujours d’une côte de popularité de 71%. Il s’est considérablement investi dans la lutte contre les FARC (réalisant que, à l’encontre de ces prédécesseurs, donner au FARC en Colombie un territoire autonome de la taille de la Suisse serait plus un signe de faiblesse que un signe d’apaisement). Et il a maintenant réussi à marginaliser les FARC.
Sur sa droite, il a exilé les leaders des paracos (groupes paramilitaires d’extrême-droite). Ce n’est peut-être pas la meilleure solution (car les soldats sans chefs ont des problèmes de réinsertion dans la vie civile), mais au moins c’est début. Il ne faut pas oublier que, il y a quelques années, Santa Marta était la capitale des paracos sur la Côte. Les mendiants et les prostituées y étaient systématiquement assassinés - chaque jour.
Dans sa lutte contre les narcotraficantes, Uribe, grâce aux millions de dollars d’aide des USA, a également réussi à restreindre leur influence. On ne compte plus les saisies de comptes bancaires et les saisies immobilières. Tant qu’il y aura un marché pour la cocaïne il y aura naturellement des producteurs colombiens prêts à satisfaire cette demande. Mais, en 2009, ils sont beaucoup plus « discrets ».
Et il rassurant que constater que de nouveaux, et jeunes, maires (tels que Alejandro Char à Barranquilla) font des efforts considérables contre la corruption municipale endémique, efforts qui se traduisent par des succès notables, permettant ainsi de libérer plus d’argent pour les programmes sociaux. La situation n’est pas idéale, mais elle est en train de changer.
Au final, en 2002, la Colombie était au premier rang des pays les plus dangereux au monde. En 2008, elle est passée au dixième rang – c’est un progrès.
99% des Colombiens ne souhaitent qu’une chose : Vivre en paix, éduquer leurs enfants et améliorer leur vie. C’est justement ce 1% qui donne mauvaise presse à la Colombie et qui pourrit leur vie.
Dans un pays où il apparaît que la vie n’a pas beaucoup de valeur et où, pour 200 euros, on peut engager un sicario (un sicaire) pour assassiner quelqu’un, l’on se doit d’essayer de comprendre les règles morales en vigueur (ne serait-ce que pour survivre ou, au moins, pour se donner les meilleures chances de survivre).
La Colombie est un pays où les inégalités sont flagrantes et où il n’existe pratiquement pas de classe moyenne (bien que cette dernière augmente chaque année). Les agressions sont donc monnaie courante – jalousie, envie, ou tout simplement actes désespérés de ceux qui n’ont plus rien à perdre. Utiliser un téléphone portable dans la rue est un risque. Vous promener avec votre appareil photo est un risque. Afficher votre condition de "touriste" est un risque. Etre "arrogant" et afficher sa différence est un risque.
Ce fameux 1% pourrit toute la Colombie – non seulement les visiteurs, mais également les colombiens.
Des conseils ? Vous en trouverez beaucoup dans ce forum. Les plus importants sont:
Ne vous démarquez pas et restez vigilants (sans tomber dans la paranoïa). La Colombie a tant à offrir !
Bien sûr la Colombie est un pays dangereux. Les "apologistes" de la Colombie qui prétendent que ce n’est pas le cas ne rendent pas service à ce pays.
Quelques pensées :
Que l’on aime ou pas le président Alvaro Uribe, il faut admettre que la majorité des colombiens se sentent plus rassurés en 2009 qu’avant 2002 (date à laquelle il fut élu). C’est d’ailleurs pourquoi, en dépit des récents scandales financiers, il jouit toujours d’une côte de popularité de 71%. Il s’est considérablement investi dans la lutte contre les FARC (réalisant que, à l’encontre de ces prédécesseurs, donner au FARC en Colombie un territoire autonome de la taille de la Suisse serait plus un signe de faiblesse que un signe d’apaisement). Et il a maintenant réussi à marginaliser les FARC.
Sur sa droite, il a exilé les leaders des paracos (groupes paramilitaires d’extrême-droite). Ce n’est peut-être pas la meilleure solution (car les soldats sans chefs ont des problèmes de réinsertion dans la vie civile), mais au moins c’est début. Il ne faut pas oublier que, il y a quelques années, Santa Marta était la capitale des paracos sur la Côte. Les mendiants et les prostituées y étaient systématiquement assassinés - chaque jour.
Dans sa lutte contre les narcotraficantes, Uribe, grâce aux millions de dollars d’aide des USA, a également réussi à restreindre leur influence. On ne compte plus les saisies de comptes bancaires et les saisies immobilières. Tant qu’il y aura un marché pour la cocaïne il y aura naturellement des producteurs colombiens prêts à satisfaire cette demande. Mais, en 2009, ils sont beaucoup plus « discrets ».
Et il rassurant que constater que de nouveaux, et jeunes, maires (tels que Alejandro Char à Barranquilla) font des efforts considérables contre la corruption municipale endémique, efforts qui se traduisent par des succès notables, permettant ainsi de libérer plus d’argent pour les programmes sociaux. La situation n’est pas idéale, mais elle est en train de changer.
Au final, en 2002, la Colombie était au premier rang des pays les plus dangereux au monde. En 2008, elle est passée au dixième rang – c’est un progrès.
99% des Colombiens ne souhaitent qu’une chose : Vivre en paix, éduquer leurs enfants et améliorer leur vie. C’est justement ce 1% qui donne mauvaise presse à la Colombie et qui pourrit leur vie.
Dans un pays où il apparaît que la vie n’a pas beaucoup de valeur et où, pour 200 euros, on peut engager un sicario (un sicaire) pour assassiner quelqu’un, l’on se doit d’essayer de comprendre les règles morales en vigueur (ne serait-ce que pour survivre ou, au moins, pour se donner les meilleures chances de survivre).
La Colombie est un pays où les inégalités sont flagrantes et où il n’existe pratiquement pas de classe moyenne (bien que cette dernière augmente chaque année). Les agressions sont donc monnaie courante – jalousie, envie, ou tout simplement actes désespérés de ceux qui n’ont plus rien à perdre. Utiliser un téléphone portable dans la rue est un risque. Vous promener avec votre appareil photo est un risque. Afficher votre condition de "touriste" est un risque. Etre "arrogant" et afficher sa différence est un risque.
Ce fameux 1% pourrit toute la Colombie – non seulement les visiteurs, mais également les colombiens.
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Ne vous démarquez pas et restez vigilants (sans tomber dans la paranoïa). La Colombie a tant à offrir !
¡El riesgo es que te quieras quedar! ¡Lo sé, porque me quedé!
Le risque est d'y vouloir rester ! Je le sais, parce que j'y suis resté !
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- Ami(e) prudent(e) de la Colombie/Amigo(a) prudente de Colombia
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- Inscription : 18 avr. 2009, 17:02
Sécurité en Colombie (vos opinions)
personnellement lors de mon séjour la bas, j'ai bien sur remarquer la présence de vigiles partout, tout s'est bien passé.. je touche du bois
j'ai toujours été avec mon amie et toujours evité de donner la papaye (non mé ho) .il m'est arrivé de sortir la camara mais jamais trop longtemps
et quand j'ai vu tout ces gens qui vivaient avec tellement peu, je me suis vite mis dans le jus et j'ai compris qu'il fallait la jouer "intélligent " et "discretos"
Je me disais que si il y avait pas tout ces couillons qui se droguent pour être à donf aux us ou chez nous, la colombie serait un ptêt un paradis

j'ai toujours été avec mon amie et toujours evité de donner la papaye (non mé ho) .il m'est arrivé de sortir la camara mais jamais trop longtemps

et quand j'ai vu tout ces gens qui vivaient avec tellement peu, je me suis vite mis dans le jus et j'ai compris qu'il fallait la jouer "intélligent " et "discretos"

Je me disais que si il y avait pas tout ces couillons qui se droguent pour être à donf aux us ou chez nous, la colombie serait un ptêt un paradis

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Sécurité en Colombie (vos opinions)
Il n'y a pas eu de posts récent à ce sujet et je pense qu'il est bon de relire ces conseils de temps en temps, notamment pour les expats qui peuvent tomber dans la routine après une longue période sans incident.
C'est mon cas personnel, ou plutôt celui de mon épouse qui s'est récemment faite attaquer avec une arme à feu dans un quartier "calme", el Prado, de Barranquilla. Le fait qu'elle soit enceinte jusqu'aux yeux n'a évidemment posé aucun cas de conscience à l'agresseur. Chance ou bons réflexes, mon épouse s'en est sortie indemne (après un passage aux urgences) et l'agresseur bredouille.
C'est mon cas personnel, ou plutôt celui de mon épouse qui s'est récemment faite attaquer avec une arme à feu dans un quartier "calme", el Prado, de Barranquilla. Le fait qu'elle soit enceinte jusqu'aux yeux n'a évidemment posé aucun cas de conscience à l'agresseur. Chance ou bons réflexes, mon épouse s'en est sortie indemne (après un passage aux urgences) et l'agresseur bredouille.
Darloup/MAE a écrit :
"Si le taux de criminalité dans les zones résidentielles de quelques grandes villes colombiennes se rapproche désormais, parfois, des standards mondiaux, il est toujours beaucoup plus élevé dans les arrondissements plus populaires. Il est donc formellement déconseillé de visiter ces quartiers pauvres.
La plupart des agressions enregistrées en Colombie contre des Français sont commises dans les grandes villes. Il s’agit, par exemple :
- de vols à l’arraché (de sacs, de téléphones portables...)
- de vols avec ruse (les touristes sont attirés sous un prétexte fallacieux, souvent par de faux policiers, dans un lieu écarté où ils sont dépouillés sous la menace d’une arme ou d’une arrestation)
- d’agression à la scopolamine ou toute autre drogue similaire qui, versée dans une boisson ou sur de la nourriture, glissée dans une cigarette, une gomme à mâcher, voire soufflée au visage (souvent par un passant qui demande son chemin), cause une perte de volonté, de conscience et une amnésie temporaire
- d’attaques à main armée, par exemple aux feux rouges, mais aussi dans les hôtels (des délinquants se mêlent aux clients en prenant une chambre, puis, de jour comme de nuit, neutralisent les vigiles et les dispositifs de sécurité pour dépouiller tous les hôtes de l’établissement)
- d’enlèvements express, au cours duquel la victime est dépouillée, puis contrainte à faire le tour des distributeurs automatiques de billets pour épuiser le crédit de sa carte bancaire, voire à conduire ses ravisseurs à son domicile ou sur son lieu de travail. Ces agressions sont commises le plus souvent à la faveur d’un trajet en taxi hélé dans la rue ou après un retrait d’argent liquide
- d’enlèvements, certes moins fréquents que par le passé, mais toujours nombreux en Colombie (800 cas en 2005, 687 en 2006). Plusieurs citoyens français ont été enlevés dans ce pays au cours des dernières années
A ces phénomènes provoqués par la criminalité de droit commun viennent s’ajouter ceux engendrés par la violence politique.
Toutes les grandes villes colombiennes ont été la cible d’attentats à l’explosif au cours des dernières années, y compris Bogota et Cali. Ces incidents ont été particulièrement fréquents, en 2006 et 2007, à Buenaventura et à Neiva."
Voici enfin leurs conseils :
"
- Ne jamais partir à l’aventure. Les adeptes du cyclotourisme, de l’auto-stop, du camping (et des camping-cars), des voyages inter-urbains par bus, comme tous les amateurs de sensations fortes et de terres vierges sont invités à choisir une autre destination. Ceux de nos compatriotes qui envisagent de traverser le Continent américain du nord au sud (ou l’inverse) sont également invités à bien planifier leur itinéraire : trop souvent, ils découvrent au dernier moment que leur périple les oblige à traverser toute la Colombie, en raison de l’indisponibilité des liaisons maritimes entre le Panama et l’Equateur
- Toujours faire preuve de vigilance et rester attentif à son environnement immédiat
- Ne jamais résister à une agression. Même un banal vol à l’arraché peut tourner à la tragédie si son auteur, souvent armé, prend peur ou s’irrite de la mauvaise volonté de sa victime. Il convient, autant que possible, de rester calme, de garder ses mains bien en évidence et de ne pas faire de geste brusque. Disposer en permanence sur soi d’une somme modique (l’équivalent en monnaie locale d’environ 50 euros) peut en outre éviter que la déception de l’agresseur se retourne contre sa victime trop désargentée
- Limiter les déplacements nocturnes. Dans tous les cas, il convient d’éviter de se déplacer seul le soir, y compris dans les grandes villes et surtout dans les quartiers abritant restaurants et boîtes de nuit
- Les déplacements inter-urbains par la route sont à proscrire, surtout de nuit, sauf sur certains itinéraires très particuliers
- Ne jamais porter d’objet de valeur (bijoux, caméras, etc.). D’une manière générale, il convient d’observer la plus grande discrétion possible et de ne pas exhiber de signes extérieurs de richesse (y compris une simple carte de crédit)
- Manier avec précaution ses moyens de paiement. Les chèques de voyage ne sont presque jamais acceptés en Colombie et il est dangereux de porter sur soi de trop grosses sommes d’argent liquide. Il est certes possible de payer par carte de crédit dans la plupart des commerces et des hôtels des grandes villes, mais il convient alors de prendre garde aux tentatives de « clonage » , dont nos compatriotes sont régulièrement victimes, y compris dans des établissements a priori tout à fait respectables (il convient de ne jamais perdre de vue sa carte et de conserver tous les reçus de paiement). Il est conseillé de ne retirer de l’argent qu’en plein jour, dans des distributeurs installés dans des endroits fréquentés, de préférence des quartiers résidentiels et des centres commerciaux, notamment pour minimiser le risque d’ « enlèvement express »
- Ne jamais accorder sa confiance à mauvais escient. Les agressions et les vols les plus graves visant des étrangers dans ce pays sont commis par des délinquants connus, souvent de fraîche date, de la victime
- Ne pas perdre de vue ses bagages, notamment dans les halls d’hôtels, les gares routières et les aéroports. Outre le risque d’un simple vol, il est toujours possible que des produits prohibés soient glissés dans les valises d’un voyageur négligent
- Ne jamais consommer, acquérir et encore moins tenter d’importer ou d’exporter des produits stupéfiants. En Colombie, les peines de prison pour les candidats au trafic de drogue sont lourdes et les conditions d’incarcération sont rudes. On notera également que même si certains produits dérivés de la feuille de coca (notamment les sachets pour infusion) sont en vente libre dans ce pays, ils sont formellement interdits en France et dans de nombreux pays de la région. En 2004, deux de nos compatriotes en transit dans un aéroport sud-américain ont ainsi été détenus pendant plusieurs semaines parce qu’ils transportaient des feuilles de coca séchées
- Ne pas se livrer à des actes de pédophilie, sévèrement réprimés en Colombie. Pour mémoire, un Français qui commet un crime à l’étranger peut être poursuivi en France (art.113-6 et 227-27-1du Code pénal). Il en est de même pour un étranger résidant habituellement en France (art.222-22 du Code Pénal).
être toujours porteur d’une photocopie de ses documents d’identité
- Laisser ses coordonnées et son itinéraire à l’Ambassade de France, par le biais du formulaire disponible sur le site internet de cette dernière
"
Je vous conseille d'ailleurs vivement de visiter cette page web mais, pour être honnête, je pense que vous n’aurez plus envie d’aller en Colombie après l’avoir lue !
Alors, quand est-il de la réalité ? Ces conseils et cette analyse des risques sont-ils trop prudents ?
Quelles sont vos propres témoignages ? Comment avez-vous vécu la sécurité en Colombie ? Quelles mesures de sécurité, vigilance ou prudence avez-vous prises ?