Ce matin, mon chat Pícaro est tombé dans la rue du 3ème étage de mon appartement (en fait, c'est du 2ème étage car, en Colombie, le rez-de-chaussée est le premier étage mais bon, ça fait tout de même une sacrée hauteur).
C'est un chat que j'ai ramené de France. Il est né et il a toujours vécu à la campagne, et je suis sûr que cette dernière lui manque. C'est pourquoi il a l'habitude de passer beaucoup de temps sur les rebords de fenêtres de mon appartement.

J'étais en train de prendre mon petit déjeuner. Il a dû faire un faux mouvement et il a soudain disparu du rebord. Et voici comment il a utilisé 3 de ses 9 vies en quelques minutes :
Première vie : Il aurait pu tomber sur quelqu'un, ou sur la bicyclette d'un vendeur de café, mais il a atterri sur le parking en bas de l'immeuble où, à cette heure matinale, il n'y avait aucune voiture. Miraculeusement, il est sorti indemne de cette chute.
Seconde vie : J'ai immédiatement dégringolé les escaliers mais, en arrivant en bas, il avait disparu. Le gardien de notre immeuble m'a dit que, autre miracle, le chat n'avait pas traversé l'avenue où, à cette heure de pointe, il se serait certainement fait écraser. Il a préféré filer le long du trottoir, puis il a disparu au coin de la rue.
Troisième vie : Quelques passants matinaux m'ont dit que le chat a continué de courir le long du trottoir, puis qu'il s'est soudain engouffré dans une maison. J'arrivai à la maison qu'ils m'avaient indiquée et, par une fenêtre entrouverte, j'entendis de furieux aboiements ! Je sonnai et la propriétaire me laissa entrer. Les aboiements provenaient de la cuisine et là, effectivement, je retrouvai mon chat sous la gazinière d'où un roquet hargneux essayait en vain de le déloger. Je le récupèrai enfin dans mes bras, tremblant corps et âme.
Apparemment il n'a aucune blessure. Comme j'écris ce billet, il est tranquillement allongé sur le canapé, et il a même bu et mangé, ce qui sont toujours de très bon signes.
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