Le gouvernement colombien essaie en vain de réduire le nombre d'armes illégales en circulation dans le pays.
Ces armes proviennent majoritairement des groupes paramilitaires de droite et des groupes de guerrilleros de gauche. A mesure que ces groupes sont démantelés, un grand nombre d'armes restent toujours en circulation illégale. Elles peuvent s'obtenir sur le marché noir local à des prix défiant toute concurrence.
Donc, périodiquement, le gouvernement lance des campagnes du genre "No a las Armas, Sí a la Vida" (Non aux Armes, Oui à la Vie). Et, pour réduire le nombre d'armes en circulation, le gouvernement les rachètent à des prix bien supérieurs à ceux du marché noir ! Donc, un matin, vous ouvrez votre journal quotidien y vous y trouvez imprimé sur une demi-page un grand tableau de quasiment toutes les armes ainsi que leurs prix de rachats par les autorités. Cela va du simple pistolet calibre 32 jusqu'au lance-roquette en passant par la Kalashnikov et le bazooka ! Le gouvernement rachète même (surtout ?) les munitions…
Vous êtes donc supposé aller au poste de police le plus proche avec vos armes où vous pourrez les vendre anonymement (sans présenter de documents d'identité). Puis, ensuite, comme le font de nombreuses personnes, vous retournez immédiatement au centre ville où vous racheter un nouveau lot d'armes bon marché pour les revendre ensuite aux autorités pour le double. Ce système est absurde !
Et savez-vous qui sont les meilleurs "clients" du gouvernement ? Les prisonniers ! Le gouvernement récupère des centaines d'armes dans chaque prison (en les payant, bien naturellement) ! A chaque visite trimestrielle !
Ah, la Colombie !