Cataracte en Colombie (2)

J’ai déjà publié un premier billet (ici) sur mon opération de la cataracte, opération qui a lieu en Colombie.

La date fatidique du lundi 23 mai est donc arrivée… C’était le jour où était programmé la première intervention sur mon œil droit – à 17h40 exactement dans les locaux de FOCA à Barranquilla.

Inutile de le préciser, j’ai très peu dormi la nuit précédente et je me suis réveillé avec une diarrhée carabinée – une diarrhée totalement psychosomatique engendrée par ma terreur de cette intervention chirurgicale. J’ai dû prendre de la Loperamida toute la journée pour essayer de l’enrayer.

J’ai espéré en vain toute la journée qu’un « Acte de Dieu » (tremblement de terre, tsunami, ouragan, etc.) interviendrait avant 17h40 et me permettrait donc de repousser légitimement cette intervention… Mais non…

Il existe des peurs irraisonnées qui, par définition, ne peuvent être ni contrôlées, ni maîtrisées, ni rationalisées. Opérer mes yeux tombait dans cette catégorie.

J’écris ce billet 2 jours après mon opération, donc avec 48 heures de recul.

Tout d’abord, il me faut absolument louer le professionnalisme et l’amabilité du personnel soignant. Ce ne sont pas des simples mots, mais des éloges plus que mérités.

Le personnel soignant colombien se rend parfaitement compte que la plupart des patients sont des gens plutôt âgés qui sont terrorisés et complètement perdus, et ils font absolument tout pour les rassurer et les accompagner. Avec patience et compréhension.

Mon chirurgien était un « jeunot » d’une trentaine d’années (que j’avais rencontré au préalable). Son expertise dans les opérations de cataracte est indéniable (il ne fait que ça – je m’étais renseigné). Je l’imagine maintenant faire 2 ou 3 telles opérations chaque matin avant d’avoir pris son café matinal…

Comme on me l’avait d’ailleurs dit, l’opération est totalement indolore avec une anesthésie locale de l’œil opéré. Je n’ai absolument rien senti. Le chirurgien m’informait en permanence de ce qu’il était en train de faire.

Opération cataracte
Opération cataracte

 

Après l’opération, j’ai pu sortir immédiatement et rentrer chez moi.

Les soins postopératoires méritent également une médaille d’or de par leur qualité et leur professionnalisme :

Trois médicaments (des gouttes oculaires) sont prescrits – à appliquer toutes les 6 heures :

Gouttes
Gouttes

– des gouttes lubrifiantes

– des gouttes anti-inflammatoires

– des gouttes antibiotiques

Une première visite de contrôle fut immédiatement prévue le jour suivant (le mardi) afin d’examiner les résultats immédiats de l’opération

Une seconde visite de contrôle a été organisée une semaine plus tard.

Une troisième (et dernière) visite de contrôler est prévue dans 4 semaines – date à laquelle mon second œil sera opéré.

Je dois porter une coque protectrice sur mon œil, mais uniquement lorsque je dors (afin de protéger mon œil des mouvements intempestifs durant mon sommeil).

Bouclier oculaire
Bouclier oculaire

J’ai eu la permission de retirer cette coque protectrice le jour suivant (le mardi), et le résultat a été tout simplement spectaculaire. Mon œil droit (opéré) me permet maintenant de voir nettement des objets à distance ! Cela faisait des années que je n’avais pas pu avoir ce luxe ! Même avec des lunettes, je ne voyais à distance que des objets flous et mal définis.

Hier, pour la première fois, j’ai pu regarder la télévision depuis mon sofa (mon téléviseur se trouve à un peu plus de 2 mètres de mon sofa) sans lunettes ! Un vrai régal ! Pour la première fois depuis de nombreuses années, j’ai pu profiter d’images nettes et de qualité exceptionnelle.

Le prix à « payer », bien sûr, est que je vais devoir maintenant porter des lunettes pour voir de près (lire, utiliser mon PC et regarder mon téléphone portable).

Je n’ai pas choisi des lentilles/implants multi focaux (qui étaient véritablement hors de prix pour mon budget), mais comme j’ai néanmoins pu choisir des lentilles/implants mono focaux d’excellente qualité, je ne devrai porter des lunettes de lecture que pour toute distance inférieure à 40-50 centimètres.

La cataracte est une véritable saloperie qui, hélas, nous affectera toutes et tous – à moyen et à long terme. Nous devrons tous y faire face – c’est le prix à payer pour vieillir.

On peut critiquer la Colombie pour beaucoup de choses, mais ses soins médicaux sont tout à fait exceptionnels. 

Après m’avoir initialement sauvé la vie (ici), les médecins colombiens m’ont maintenant sauvé la vue.

Respect !

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